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Les Grands Chefs cuisiniers français contemporains

Les Grands Chefs cuisiniers Français du XX et XXIème siècle

Encore aujourd’hui, l’Histoire de la gastronomie Française s’écrit grâce à ces grands chefs mondialement connus.

PAUL BOCUSE (1926 – 2018) dit « Monsieur Paul »

Paul Bocuse nait le 11 février 1926 à Collonges-au-Mont-d’Or, à quelques kilomètres de Lyon. Il est le fils unique de Georges et Irma Bocuse et il descend d’une longue lignée de cuisiniers. On peut dire que chez les Bocuse, on a la cuisine dans le sang !
Son parcours débute chez Eugénie Brazier, dite « La Mère Brazier » puis va être marqué par la personnalité de Fernand Point, Chef de La Pyramide à Vienne. Là, il apprend celles qui deviendront ses deux valeurs cardinales : la simplicité et la maîtrise des modes de cuisson.
Un passage à Paris, chez Lucas Carton, avec le Chef Gaston Richard, lui permet d’approcher un certain académisme culinaire, la haute cuisine telle qu’on la pratique dans la capitale. Après un nouveau passage en 1956 auprès de Fernand Point, comme Chef Garde-Manger, Paul Bocuse retrouve l’entreprise familiale à l’Hôtel du Pont de Collonges.
Dès 1958, l’ascension s’accélère. L’Abbaye de Collonges, à quelques centaines de mètres de l’Auberge, voit aussi le jour. Cet établissement est dédié aux évènements d’exception. En 1961, le Chef remporte le titre de Meilleur Ouvrier de France.
Un soir, Henri Gault et Christian Millau (les pères du célèbre Guide Gault Millau) restent subjugués par une salade de haricots verts al dente, suivie de petits rougets de roche très peu cuits. La cuisine, ici, à l’Auberge du Pont de Collonges, leur parait à des années-lumière de ce qu’ils ont l’habitude de manger ailleurs.
Paul Bocuse leur recommande de visiter ses amis les frères Troisgros à Roanne où ils retrouvent ce même esprit : simplicité, raffinement, légèreté, audace. Un mouvement est clairement en train d’émerger, l’occasion de créer une société de la Grande Cuisine Française pour défendre cette tendance qui sera bientôt dénommée « Nouvelle Cuisine » et où se réunissent déjà une douzaine de Chefs.
Au début des années 1980, Paul Bocuse s’associe avec ses amis Roger Vergé et Gaston Lenôtre pour ouvrir à Orlando, au cœur de Walt Disney World, le pavillon français baptisé « Chefs de France ». Ainsi démarre l’aventure du Chef à l’international et son nom va bientôt envahir d’autres pays comme le Japon où il est considéré encore aujourd’hui comme un véritable dieu vivant.
En 1987, Paul Bocuse créé à Lyon le Concours Mondial de la Cuisine (Bocuse d’Or), certainement l’un des plus prestigieux concours, devient en 1989 le Président du concours du Meilleur Ouvrier de France (section cuisine-restauration), est désigné Cuisinier du Siècle et déclaré Pape de la Gastronomie.
En 1990, il ouvre enfin l’Institut Paul Bocuse (où se côtoient des étudiants de 37 pays différents) puis, en 2004, la Fondation Paul Bocuse afin de transmettre son savoir-faire au plus grand nombre, une autre de ses grandes passions.
En 2018, Paul Bocuse s’en est allé, laissant son esprit en héritage. Aujourd’hui c’est avec pour seule promesse, de faire vivre l’esprit de celui qui a créé la matrice de la cuisine nouvelle, que l’équipage s’anime chaque jour en coulisses.

Pour découvrir l’univers de Paul Bocuse :
Restaurant gastronomique Paul Bocuse 40 Quai de la plage 69660 COLLONGES-AU-MONT-D’OR
https://bocuse.fr/fr


JOËL ROBUCHON (1945 – 2018)

Joël Robuchon, sacré « Meilleur Ouvrier de France » en 1976, « Chef de l’année » en 1987 puis « Cuisinier du siècle » en 1990. À ce jour, il est le chef qui détient le plus d’étoiles au monde au guide Michelin.

À sa naissance, le 7 avril 1945 à Poitiers, rien ne destinait ce fils de maçon à rafler tous ces titres, toutes ces distinctions. Élève au Petit Séminaire de Mauléon-sur-Sèvres dans les Deux-Sèvres, il pense, un temps, entrer au service de Dieu, mais il trouve sa voie dans la gastronomie, en devenant tout d’abord apprenti puis compagnon.

À seulement 29 ans, il prend les commandes des cuisines de l’hôtel Concorde Lafayette et dirige 90 cuisiniers, servant plusieurs milliers de repas par jour. Son professionnalisme, sa rigueur, son assurance, sa créativité lui taillent déjà une belle réputation. Après un passage remarqué en tant que chef et directeur de la restauration de l’hôtel Nikko où il décochera deux étoiles, il ouvre son restaurant en décembre 1981 : Le Jamin.
La première année, il reçoit sa première étoile au guide Michelin, l’année suivante, la deuxième et l’année d’après la troisième. Trois ans, trois étoiles, du jamais vu dans l’histoire de la gastronomie !
Durant plus de dix ans, son restaurant remportera un succès considérable. En 1994, il s’installe avenue Raymond Poincaré dans un restaurant portant son nom.
Le Restaurant « Joël Robuchon » sera consacré par l’International Herald Tribune comme « Meilleur Restaurant du Monde » en 1994. Un succès planétaire se dessine déjà…
Joël Robuchon, à 50 ans, comme promis annonce son départ à la retraite, pour se consacrer à la transmission de son savoir.
Loin de la pression des étoiles, il décide, avec son ami réalisateur Guy Job de « porter » la cuisine à la télévision, de la rendre plus accessible, de la désacraliser.
Pendant plus de 10 ans avec le cultissime rendez-vous « Bon Appétit Bien Sûr », Joël Robuchon propose avec Guy Job un rendez-vous quotidien télévisé, véritable leçon de cuisine, où il reçoit, chaque semaine, un chef et présente des recettes simples et peu chères, astuces et tours de main, afin de la rendre accessible au plus grand nombre. A partir Septembre 2011 Joël Robuchon anime un nouveau magazine culinaire hebdomadaire « Planète Gourmande », produit et réalisé par Guy Job, dans lequel il nous fait partager ses recettes et astuces.
Durant toutes ces années, Joël Robuchon voyage à travers le monde et se rend régulièrement au Japon pour découvrir de nouveaux produits, des techniques savamment transmises par les chefs depuis des décennies et se passionne pour le pays du soleil levant. Son expérience japonaise et sa découverte des bars à tapas en Espagne lui donnent l’inspiration d’offrir une nouvelle dynamique à sa vision de la cuisine. Il élabore un nouveau concept original de restaurant afin de mettre en avant sa cuisine, une cuisine de produits de qualité offerts dans un esprit de convivialité. Le concept de L’Atelier de Joël Robuchon était né !
Joël Robuchon demande à Pierre-Yves Rochon de lui dessiner cet écrin pour mettre en avant ses chefs, ses produits, ses saveurs. Un restaurant où les classiques couleurs or et blanc propres à grand nombre de restaurants français de luxe sont remplacés par le noir et le rouge.
En chef d’orchestre, il rappelle ses compagnons de toujours; Eric Bouchenoire, Philippe Braun, Eric Lecerf pour mettre en partition sa cuisine, François Benot pour créer de nouvelles pâtisseries et Antoine Hernandez, pour créer sa carte des vins. En 2003, le premier Atelier de Joël Robuchon ouvre ses portes à Paris dans le 7éme arrondissement et simultanément à Tokyo et il bouscule ainsi les traditions de la haute gastronomie.
Ce lieu est unique, chaleureux, ouvert sur les fourneaux, où les clients se sentent immédiatement à l’aise, bien loin des restaurants classiques. Les premiers clients sont ravis de découvrir ce concept innovant où gastronomie rime avec convivialité. Cette ouverture retentit dans la presse française et étrangère qui saluent le retour de ce grand chef français!
Le succès de L’Atelier de Paris a amené Joël Robuchon à décliner le concept de L’Atelier sur tous les continents : Las Vegas en 2005, New York, Londres et Hong Kong en 2006, Taipei en 2009, au Publicis Drugstore en 2010 et à Singapour en 2011.
Une même signature, un même savoir-faire, une même mise en avant des produits, mais une cuisine déclinée selon le pays et ses traditions culinaires ou les épicuriens du monde entier se retrouvent dans un même esprit de convivialité. Le concept plait. Joël Robuchon et son équipe s’impliquent dans chacun des restaurants, passant de Londres à New York, et de Hong Kong à Las Vegas. Et entre deux voyages, entre deux pays ou deux continents, direction son laboratoire parisien où il concocte, prépare, teste, étudie les futurs plats qui seront proposés à ses clients du monde entier.
Pour répondre aux différentes attentes de ses clients du monde entier, Joël Robuchon ouvre également en plus des ateliers, d’autres établissements dans des écrins de luxe toujours en gardant cet esprit de faire du sublimement simple. Un restaurant gastronomique 3 étoiles dans un château « à la française » en plein cœur de Tokyo, un autre restaurant 3 étoiles situé à Macao au sommet d’un casino ou sur le modèle d’un hôtel particulier, un restaurant également auréolé de 3 étoiles en plein cœur du casino MGM de Las Vegas.
En marge de ces tables d’exception, on compte aussi, le Restaurant de Joël Robuchon à Monaco (2 étoiles) et son restaurant japonais Yoshi (1 étoile), sans oublier les satellites, salons de thé, pâtisseries et autres points de restauration où se décline l’esprit de Joël Robuchon.
Dans chacun de ses restaurants à travers le monde, Joël Robuchon reste fidèle à ses principes, qui ont fait de lui un guide de la gastronomie française : un choix de produits exceptionnels et une simplicité d’exécution grâce à son talent dans le choix et la formation de ses chefs.

Joël Robuchon nous quitte trop tôt, en Aout 2018.

Pour découvrir l’univers de Joël ROBUCHON :
L’Atelier de Joël Robuchon Etoile 133 Av. des Champs-Élysées 75008 Paris
https://atelier-robuchon-etoile.com/
L’Atelier de Joël Robuchon Saint Germain 5 rue Montalembert 75007 Paris
https://atelier-robuchon-saint-germain.com/


BERNARD LOISEAU (1951 – 2003)

Né en 1951, à Chamalières, dans le Puy-de-Dôme, le jeune Auvergnat Bernard LOISEAU grandit entre les terrines, les saucisses et autres cochonnailles de la charcuterie familiale. Sa mère lui apprend à préparer la liqueur de cassis ainsi qu’à éplucher les cèpes qui accompagneront la viande. Petit à petit, elle lui donne goût à la cuisine, au point qu’il décide de passer son CAP. À 17 ans, il effectue son apprentissage chez les frères Troigros, à Roanne, aux côtés de Guy Savoy, en apprentissage également. Deux semaines après son arrivée, le restaurant reçoit sa troisième étoile au Guide Michelin. Le jeune Bernard Loiseau est fasciné par l’événement. C’est décidé : plus tard, lui aussi obtiendra cette grande distinction.
Une fois son diplôme en poche, il part effectuer son service militaire en tant que brigadier-chef, responsable des cuisines. Lorsqu’il revient à Clermont-Ferrand, il rencontre un ancien camarade d’apprentissage. Ce dernier travaille pour un restaurateur parisien : Claude Verger. Avec son aide, il se fait embaucher. C’est ainsi qu’à 22 ans, il occupe la position de Chef à la Barrière de Clichy. La clientèle y est majoritairement constituée de gens du spectacle et de journalistes. Voilà comment Bernard Loiseau se familiarise avec ce milieu et comprend doucement l’importance que peuvent jouer les médias dans sa carrière. C’est également dans cet établissement qu’il développe son style culinaire, celui qui lui donnera toute sa renommée. Grâce à ses déglaçages à l’eau, il propose une cuisine allégée en crème et en beurre. Résultat : les femmes en raffolent ! Petit à petit, son nom se fait entendre dans tout Paris.

Un an plus tard, il accepte un poste de responsable de garde-manger dans un restaurant deux étoiles d’Avallon : l’Hôtel de la Poste. Très vite, n’ayant pas la possibilité d’accéder aux cuisines, il s’ennuie et trouve une place de Chef à Clermont-Ferrand, au Frantel. C’est alors que Claude Verger le rappelle : il vient d’acquérir un nouveau restaurant et veut qu’il en soit le Chef. Bernard Loiseau intègre donc les cuisines de la Barrière Poquelin dans le quartier de l’Opéra, à Paris. En 1974, les critiques gastronomiques l’encensent et lui prédisent déjà un grand avenir dans la profession. Toute la capitale se presse pour goûter sa cuisine. En 1975, Verger n’a plus de doutes sur les capacités de son poulain. Il rachète le mythique hôtel-restaurant La Côte d’Or de Saulieu, précédemment tenu par Alexandre Dumaine, et place le jeune Auvergnat de 24 ans à la tête des cuisines.

À partir de là, La Côte d’Or renaît. Dès 1977, Bernard Loiseau obtient sa première étoile ainsi que 3 toques et la note de 17/20 au guide Gault & Millau. Le Chef, malgré son jeune âge, se distingue par son professionnalisme et son exigence. Ce rêveur ambitieux sait ce qu’il veut et ne rechigne pas devant la tâche pour l’obtenir. Une stratégie payante car dès 1981, l’établissement obtient sa deuxième étoile et Loiseau devient propriétaire du fonds de commerce, puis des murs l’année suivante. Commence alors une décennie très prospère pour le Chef. Très présent dans les médias – il multiplie les plateaux télévisés et les interviews dans la presse écrite – il devient un véritable personnage public. En 1984, le guide Hachette l’élit « Meilleur cuisinier de moins de 40 ans » et deux ans plus tard, il reçoit le titre de « Meilleur cuisinier de l’année ». Il rencontre également Dominique Brunet, qui deviendra Dominique Loiseau en 1989, et avec qui il aura trois enfants.

Les années 90 sont tout aussi fastes pour le Chef. En particulier, 1991 : La Côte d’Or obtient sa troisième étoile au Guide Michelin, il fait la Une du New York Times, publie son premier livre et célèbre la naissance de son fils, Bastien. En 1995, il reçoit les insignes de Chevalier de la Légion d’Honneur de la main du Président de la République. Il affirme également son côté « personnalité publique » en ouvrant une boutique accolée à son restaurant gastronomique. Celle-ci met en vente des articles siglés : arts de la table, ustensiles de cuisine, épicerie, linge de maison… L’année suivante, il rejoint Paul Bocuse au Musée Grévin.
En 1998, il signe une collaboration avec la grande distribution pour la création d’une gamme de plats cuisinés. Le Groupe Bernard Loiseau SA devient également côté en bourse, une grande première pour un Chef cuisinier. Enfin, en 2002, les accomplissements de cette grande toque, qui a su transformer son talent en véritable empire, sont récompensés par le grade d’Officier de l’Ordre National du Mérite.

C’est en 2003 que le tableau se noircit. Après un entretien avec le célèbre Guide rouge, Bernard Loiseau se remet en question. Il aurait reçu des avertissements ainsi que des conseils pour redresser la barre de son établissement. Cependant, rien n’entachant de manière drastique la qualité des prestations proposées. Pourtant, début février, le critique gastronomique du Figaro, François Simon, déstabilise de nouveau le cuisinier en publiant un article qui prédit la perte de sa troisième étoile. Il n’en est rien, mais le mal est fait. La toque de Saulieu est un passionné, perfectionniste et hypersensible. Pour lui, la situation est difficile à gérer. Il a l’impression que les médias se sont retournés contre lui. On ne connaîtra jamais les raisons exactes qui auront motivé son geste, mais le 23 février 2003, il se suicide à l’aide d’un fusil de chasse. Choqué, le monde de la gastronomie perd l’un des plus grands de la profession.

Pour découvrir l’univers de Bernard Loiseau :
Le Relais Bernard Loiseau 2 rue Bernard Loiseau 21210 Saulieu
https://www.bernard-loiseau.com/fr/bernardloiseau-gastronomie.html


LES FRERES TROISGROS (Jean 1927-1983 – Pierre 1928 – 2020)

« 50 ans de trois étoiles » !

Jean Troisgros naît le 2 décembre 1926 à Chalon-sur-Saône et grandit avec son frère Pierre. En 1930, ses parents Marie et Jean-Baptiste quittent le « Café des Négociants », qu’ils tiennent en Saône-et-Loire, pour s’installer à Roanne, sur la Nationale 7, et reprendre l’hôtel des Platanes, en face de la gare. Ils s’avèrent rapidement doués dans ce nouveau métier de restaurateurs et leur réputation ne tarde pas à dépasser leur clientèle d’habitués. En 1935, l’établissement change de nom et de standing pour devenir « l’Hôtel Moderne », réputé pour « sa bonne table, sa bonne ambiance et son confort ».

Baignés dans cet univers, c’est donc presque naturellement que Jean et Pierre se dirigent vers la restauration. Ils deviennent apprentis à la fin de la guerre et exercent dans des maisons cotées, loin de Roanne. Ils entrent respectivement au Lucas Carton, chez Point à Vienne, et au Crillon, chez Maxim’s. Les deux frères se font remarquer pour leur talent aux fourneaux : passés maîtres dans l’art de la technique culinaire, ils gardent la simplicité et le naturel de la cuisine familiale.

En 1954, leur père Jean-Baptiste les appelle à la rescousse sous prétexte de dépannage. Si Pierre est disponible, Jean ne peut quitter son poste immédiatement mais rejoint les siens dans le courant de l’année. Le duo excelle en cuisine et le restaurant porte bientôt le nom à la fois simple et efficace des « Frères Troisgros ». Les clients viennent de loin pour déguster leur escalope de saumon à l’oseille et attirent l’attention du Guide Rouge. Ils gagnent leur première étoile Michelin dès 1955 et la seconde une dizaine d’années plus tard. En 1967, Marie disparaît. Elle ne verra pas ses deux fils accéder à leur troisième étoile, dans une France paralysée par les épisodes de mai 1968. En 1972, le Gault et Millau qualifie leur table de « meilleur restaurant du monde ». Jean-Baptiste s’éteint à son tour en 1974, laissant derrière lui un restaurant à la réputation internationale. Jean décède brutalement en jouant au tennis durant l’été 1983. La place de la gare de Roanne est rebaptisée « place Jean Troisgros » en son honneur. On peut y voir trôner une œuvre du sculpteur Arman nommée « Les Gourmandes », montrant un empilement de fourchettes. À sa mort, son neveu Michel, lui aussi cuisinier hors pair, vient seconder son père Pierre, avant de reprendre l’affaire familiale et de la faire encore fructifier.
Aujourd’hui, l’établissement Troisgros, se trouve toujours dans la Loire, à Ouches, après un déménagement du restaurant de Roanne début 2017. Il reste classé trois étoiles au Guide Michelin. L’hôtel est membre de Relais & Châteaux depuis 1966.

En 2018, César et Léo Troisgros ont officiellement pris la relève de leur père, Michel Troisgros, apportant une nouvelle énergie et une vision moderne tout en conservant les valeurs qui ont fait le succès de la maison. Installés à Ouches, dans la Loire, après avoir quitté Roanne, les frères ont continué à développer le restaurant familial, consolidant ainsi leur renommée.

César Troisgros, formé auprès de chefs de renom comme Thomas Keller et David Kinch, apporte une touche internationale et innovante à la cuisine. Sa passion pour les ingrédients locaux et de saison, combinée à des techniques modernes, crée une expérience gastronomique unique qui respecte et sublime les traditions familiales.

Léo Troisgros, quant à lui, a une approche plus scientifique et technique de la cuisine. Ayant étudié la biologie avant de se tourner vers la gastronomie, il apporte un regard analytique qui se traduit par des plats précis et créatifs, où chaque élément est soigneusement pensé.

Sous la direction de César et Léo, la famille Troisgros n’a pas seulement consolidé son restaurant principal mais a également élargi son empire culinaire. En 2020, ils ont ouvert une boulangerie-pâtisserie à Ouches, « Le Pain Troisgros », qui a rapidement gagné en popularité grâce à ses produits artisanaux de haute qualité.

En parallèle, ils ont continué de développer leur gamme de produits alimentaires, disponibles dans les épiceries fines à travers le pays. Cette diversification permet de rendre accessible l’excellence culinaire Troisgros à un plus large public, tout en restant fidèle à leur philosophie de qualité et de tradition.

Le travail acharné et la passion de César et Léo ont été largement reconnus. Le restaurant Troisgros à Ouches a conservé ses trois étoiles au Guide Michelin, une preuve de leur engagement envers l’excellence. En 2021, César a été nommé « Chef de l’année » par le magazine Le Chef, une distinction prestigieuse qui reflète son talent et son influence dans le monde culinaire.

Pour découvrir l’univers des frères Troisgros :
TROISGROS 728 route de Villerest 42155 OUCHES
https://www.troisgros.fr


PIERRE GAGNAIRE

Pierre Gagnaire est né le 9 avril 1950 à Apinac dans la Loire. Son père, chef propriétaire du restaurant Le Clos Fleuri à Saint-Priest-en-Jarez lui communique sa passion pour la cuisine. Il fait ses débuts de pâtissier avant d’intégrer pour une saison la brigade de Paul Bocuse.
En 1976, il rencontre Alain Senderens au Lucas Carton où il découvre la cuisine imaginative de ce grand cuisinier. Il reprend le restaurant de son père pendant six ans avant de créer en 1980 son propre restaurant à Saint-Etienne, rue Richelandière. Dans un décor avant-gardiste, il propose aux stéphanois une cuisine à l’instar des lieux, créative et esthétique, savante. Le fameux guide Michelin lui décerne trois étoiles. Malheureusement en 1996, Pierre Gagnaire fait faillite. Très affecté par cet échec, il part à Paris où il reprend la table de l’Hôtel Balzac.

Pierre Gagnaire poursuit alors son chemin continuant à bouleverser les codes de la cuisine d’Escoffier et de Fernand Point. Sa cuisine est visuelle, savamment construite avant d’arriver à votre table. Son établissement parisien rencontre un franc succès et lui permet de récupérer rapidement ses trois étoiles.
Le cuisinier profite de la notoriété qu’il acquiert pour étendre ses activités à l’international. C’est ainsi que durant les années 2000 éclosent de nombreuses enseignes à son nom : à Tokyo, Dubaï, Séoul, Las Vegas, Moscou, Berlin ou encore Londres.
En 2017, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur et commandeur des Arts et des Lettres.
Au cours de ces dernières années, Gagnaire a élargi son empire culinaire avec de nouvelles ouvertures à l’international. Notamment, en 2019, il a inauguré le restaurant Pierre Gagnaire à Shanghai, apportant une touche française au cœur de la scène gastronomique chinoise.
Cette expansion n’est pas simplement géographique mais également conceptuelle, chaque établissement offrant une expérience unique, tout en conservant l’empreinte distinctive de Gagnaire.
Sensible aux enjeux environnementaux, Pierre Gagnaire a intégré des pratiques durables dans ses cuisines. Depuis 2020, il s’est engagé à utiliser davantage de produits locaux et de saison, minimisant ainsi l’empreinte carbone de ses restaurants. Cet engagement s’étend également à la réduction des déchets alimentaires et à la promotion de l’agriculture biologique.
En 2021, pendant la pandémie de COVID 19, il a également participé à des événements culinaires virtuels, partageant son savoir-faire et ses recettes avec un public global.
En 2022, il a été nommé Chef de l’Année par plusieurs publications culinaires, consolidant encore sa place au sommet de la gastronomie mondiale.

Pour découvrir l’univers de Pierre Gagnaire :
Restaurant Pierre Gagnaire 6 rue Balzac 75008 PARIS
https://pierregagnaire.com/restaurants/pierre_gagnaire


ANNE-SOPHIE PIC

Chez les Pic, la passion de la cuisine a toujours existé. C’est Sophie, fermière en Ardèche et arrière-grand-mère d’Anne-Sophie, qui ouvre le premier restaurant familial dès 1889 : l’Auberge du pin. André, son grand-père, prend la relève en 1929. Reconnu notamment pour ses célèbres gratins de queues d’écrevisses et ses poulardes en vessie, il fait partie des premiers chefs triplement récompensés par le Guide Michelin en 1934 puis en 1939. Alors qu’il se destinait à une carrière dans le secteur automobile, c’est au tour de Jacques, son père, de perpétuer la tradition familiale en reprenant les rênes de l’établissement en 1956. En proposant une cuisine revisitée, plus moderne, il parvient à regagner en 1973 les trois étoiles perdues après-guerre.
Anne Sophie, la fille de Jacques Pic est déterminée à poursuivre un autre chemin professionnel, et décide de suivre des études dans une école de commerce parisienne. Elle débutera par la suite sa carrière dans l’industrie du luxe. Finalement, la passion de l’art culinaire s’impose à elle et, dès 1992, sans aucune formation préalable, elle rejoint son père derrière les fourneaux. Lorsque celui-ci décède brutalement quelques mois plus tard, son frère reprend l’entreprise familiale. Mais les résultats ne sont pas au rendez-vous et la Maison Pic perd sa troisième étoile au Guide Michelin en 1995. À 23 ans, elle décide alors de se consacrer totalement à la cuisine en prenant à son tour la direction du restaurant, tandis que son mari, David Sinapian, se charge de la gestion de l’établissement.

Il ne sera pas aisé en tant que femme de s’imposer dans l’univers alors très masculin de la cuisine. Il lui faudra 10 ans pour se former et devenir une cuisinière d’excellence. Travailleuse émérite et volontaire, ses créations innovantes lui vaudront alors de récupérer une troisième étoile en 2007 et de remporter le prestigieux prix Veuve Clicquot de la « Meilleure femme chef du monde » remis par la revue britannique Restaurant en 2011.

En parallèle, sa soif d’entreprendre lui permet de développer ses établissements de façon fulgurante. Tout d’abord à Valence, avec un hôtel affilié Relais & Château qui voit le jour dans l’enceinte du restaurant La Maison Pic, et l’école de cuisine Scook. Puis en France et à l’étranger, avec de nombreuses adresses de renommée. L’entreprise devient alors le Pic Group qui représente aujourd’hui un véritable empire culinaire. Ses efforts et sa créativité n’ont pas tardé à porter leurs fruits.
En 2020, Anne-Sophie Pic a été nommée meilleure cheffe féminine du monde par le World’s 50 Best Restaurants. Cette distinction a couronné ses décennies de dévouement et d’innovation dans le domaine de la haute cuisine.
En 2020, Anne-Sophie Pic a franchi une nouvelle étape en ouvrant un restaurant à New York. La Dame de Pic à New York, située dans le prestigieux hôtel Four Seasons, a rapidement attiré l’attention pour son interprétation unique de la cuisine française.

En 2022, Anne-Sophie Pic a inauguré un nouvel établissement à Megève, une station de ski prisée des Alpes françaises. Le restaurant Pic à Megève propose une expérience culinaire unique, combinant les ingrédients locaux montagnards avec la sophistication de la cuisine française.
Anne-Sophie Pic a été invitée à participer en tant que juge invitée dans l’émission « MasterChef France » en 2021. Sa présence a apporté une dimension de prestige et de sérieux à l’émission, et elle a partagé ses conseils et son expertise avec les candidats en compétition.
En 2022, Anne-Sophie Pic a participé à une série documentaire intitulée « Les Chefs d’Exception », diffusée sur Netflix. Cette série explore les parcours et les philosophies de certains des plus grands chefs du monde, offrant une plongée profonde dans leur quotidien et leur vision culinaire. L’épisode consacré à Pic a été particulièrement acclamé pour sa mise en lumière de son processus créatif et de son engagement envers la durabilité.

Pour découvrir l’univers d’Anne-Sophie Pic :
La dame de Pic 20 Rue du Louvre 75001 Paris
https://anne-sophie-pic.com/paris/


THIERRY MARX

Thierry Marx, chef médiatique et étoilé est connu pour son hyperactivité et son implication dans de nombreux projets. Il mit pourtant un moment à trouver la voie de la cuisine et son parcours connut des débuts chaotiques.  

Né en 1959 dans le quartier de Ménilmontant à Paris, il grandit entre son quartier et Belleville avant de déménager à Champigny-sur-Marne alors qu’il est collégien. À l’école, son parcours est compliqué et le jeune Thierry Marx se cherche. Il rêve déjà d’un avenir dans la restauration, mais ne peut pas intégrer l’école hôtelière.

En 1978, il intègre finalement les Compagnons du Devoir et obtient son CAP Pâtissier, Chocolatier et Glacier. À 19 ans, il s’engage dans l’armée et passe du temps au Liban, d’abord comme Casque Bleu. Rentré en France, Thierry Marx exerce plusieurs emplois avant de revenir à la cuisine où il fera ses armes en intégrant les brigades du Pavillon Ledoyen, du Taillevent avec le chef Claude Deligne, ou encore chez Joël Robuchon.

Thierry Marx obtient son premier poste de chef à Sydney, dans les cuisines du Regency Hotel. Il voyage, particulièrement en Asie, à Singapour et Hong-Kong, mais surtout à Tokyo.

Retour en France et direction le sud cette fois. Thierry Marx intègre le luxueux hôtel du Cheval Blanc, face aux arènes de Nîmes.

À partir de là, les projets et les reconnaissances se succèdent pour Thierry Marx. Son restaurant de Montlouis-sur-Loire, le Roc en Val, reçoit une étoile au Guide Michelin en 1988. Le Cheval Blanc de Nîmes est étoilé en 1991 et le Relais & Châteaux Cordeillan-Bages dont il est le chef à Pauillac reçoit deux étoiles en 1996 et 1999.

Thierry Marx est principalement connu pour sa cuisine moléculaire. En effet, il aime revisiter les plats traditionnels et s’amuse à proposer une cuisine innovante pour l’ensemble de ses clients.

Thierry Marx prend ses quartiers en 2018 au premier étage de la Tour Eiffel avec Frédéric Anton, en reprenant le Jules Verne. Il lance par ailleurs de nouvelles marques : en boulangerie avec Thierry Marx Bakery, ou encore en street food avec le concept Marxito pour une restauration à la fois rapide et bio.
En 2019 il inaugure une boulangerie solidaire à Paris, employant des personnes en réinsertion professionnelle. En 2021, il établit un partenariat avec le Centre National d’Études Spatiales (CNES) pour développer des menus pour les astronautes, illustrant son désir constant de repousser les frontières de la gastronomie.
En 2023, Marx a été choisi par Air France pour créer des menus pour ses vols long-courriers, rejoignant ainsi un groupe exclusif de chefs partenaires de la compagnie aérienne.

Pour découvrir l’univers de Thierry Marx :
ONOR par Thierry Marx 258 Rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
https://www.onor-thierrymarx.com/


MICHEL GUERARD

A 89 ans, Michel Guérard est le plus âgé de tous les chefs triplement étoilés au Michelin, une performance sans cesse renouvelée depuis 1977.

Celui qui est considéré comme le pape de la cuisine minceur participait en 1976 à l’une des toutes premières émissions de cuisine, présentée par la comédienne Marthe Mercadier, pour présenter sa tarte soufflée aux fraises. Un an plus tard, le chef décrochait sa troisième étoile pour son restaurant situé à Eugénie-les-Bains.

Michel Guérard est une véritable constellation : trois étoiles chaque année depuis 45 ans ! Il faut dire que la cuisine de ce chef est vraiment de haut vol. Celui-ci aime à dire que ses plats sont comme une petite chanson qui racontent des histoires. Parmi elles, il y a des tubes, des plats signatures. « L’oreiller de mousserons et de morilles, le mélange de champignons avec un peu de truffes, cite notamment le maestro, on est dans les bois par le nez et par le palais ». Autre exemple, le homard dans la cheminée.

Entre 2019 et 2020 Michel Guérard se concentre sur l’expansion de son influence éducative. Il lance plusieurs initiatives visant à transmettre ses connaissances aux nouvelles générations de chefs. En 2019, il inaugure une série de masterclasses et d’ateliers culinaires à Eugénie-les-Bains, attirant des étudiants du monde entier. En 2020, malgré les défis posés par la pandémie de COVID-19, Guérard adapte ses cours en ligne, offrant des sessions virtuelles qui permettent aux passionnés de cuisine de continuer à apprendre malgré les restrictions.

Pour découvrir l’univers de Michel Guérard :
Les Prés d’Eugénie Place de l’impératrice 40320 Eugénie-les-Bains


GEORGES BLANC

Georges Blanc est né à Bourg-en-Bresse le 2 janvier 1943. Après des études secondaires, il entre à l’École Hôtelière de Thonon-les-Bains. En 1962, il sort major de sa promotion. En 1965, après son service militaire et une période de perfectionnement en cuisine dans différentes grandes maisons, il entre dans l’affaire familiale et travaille aux côtés de sa mère. Il lui succède en 1968 à l’âge de 25 ans. Trois générations de mères cuisinières avaient exercé avant lui leur talent aux fourneaux. La maison étoilée au Guide Michelin depuis 1929 a connu un bel essor. C’est Georges Blanc qui entreprend dans les années 70 les grandes transformations de la modeste auberge familiale devenue depuis un des fleurons de la prestigieuse chaîne des Relais & Châteaux. Cuisinier passionné, héritant d’un répertoire voué à la tradition régionale depuis cent ans, il va vite exprimer sa propre sensibilité. Les attentes nouvelles de la clientèle l’amènent naturellement à faire évoluer tous les classiques et à s’affirmer avec de nombreuses créations personnelles. Les résultats ne se font pas attendre : finaliste au Concours du « Meilleur Ouvrier de France » en 1976 à Paris, il obtient en 1981 la consécration suprême avec l’attribution de la 3éme étoile au Guide Michelin. Gault et Millau lui décerne en même temps le titre envié de « Cuisinier de l’année ». Georges Blanc, propose aujourd’hui une cuisine qui allie tradition revisitée et création raisonnée autour des produits de grande qualité au fil des saisons.

Pour découvrir l’univers de George Blanc :
Village Blanc Place du Marché 01540 VONNAS
https://www.georgesblanc.com/fr/village-blanc/nos-restaurants/restaurant-georges-blanc.html


YANNICK ALLENO

Né à Puteaux, Yannick Alléno grandit en banlieue parisienne et passe son enfance dans les cuisines des bistrots familiaux. Dès l’âge de quinze ans, il commence à apprendre auprès des plus grands et débute sa carrière au Royal Monceau, à Paris, aux côtés de Gabriel Biscay. Il rejoint ensuite le Sofitel Sèvres, avec aux commandes les chefs Roland Durand, puis Martial Enguehard. C’est chez Drouant, auprès de Louis Grondard qu’il forge sa maturité et son exigence. Il s’affirme dans le sillage de ce grand chef qu’il admire profondément avant de prendre sa première place en tant que chef, et ainsi diriger les cuisines du Scribe.

En 1999, une première étoile au guide MICHELIN vient récompenser son travail et sa créativité, confirmés en 2002 par une deuxième.

En 2003, Le Meurice – célèbre palace de la rue de Rivoli – lui confie sa restauration ; il y décroche d’emblée deux étoiles MICHELIN en 2004, puis une troisième en 2007, grâce à une cuisine déjà très identitaire. Un an après, en 2008, il fonde son groupe éponyme.

Le 1er juillet 2014, Yannick Alléno reprend la direction culinaire du Pavillon Ledoyen Paris, et y installe Alléno Paris, qui seulement sept mois après son ouverture est couronné des 3 étoiles au guide MICHELIN. En 2017, son restaurant Le 1947 à Cheval Blanc Courchevel est récompensé d’une troisième étoile MICHELIN, distinction suprême et historique pour le chef qui désormais détient deux restaurants trois étoiles MICHELIN. En 2018, le restaurant Stay situé à Séoul obtient sa première étoile au guide MICHELIN.

En 2019,  L’Abysse – le comptoir-à-sushis situé au Pavillon Ledoyen – est récompensé de sa première étoile MICHELIN. Le chef Yannick Alléno y ouvre en octobre de la même année Pavyllon, un comptoir gastronomique. En 2020, L’Abysse obtient sa seconde étoile au guide MICHELIN et Pavyllon est récompensé de sa première étoile MICHELIN. Le Pavillon Ledoyen devient ainsi l’établissement indépendant le plus étoilé du monde.

Yannick Alléno fait partie du cercle très fermé des plus grands chefs de cuisine du monde. Enthousiaste, il consacre sa vie à sa passion et revendique une cuisine française forte, riche de son patrimoine et ambitieuse de ses créations. Cette approche visionnaire de l’art culinaire, qui fait rimer savoir-faire et excellence avec audace, l’entraine à expérimenter sans cesse pour trouver la pureté du goût.

En 2023 Yannick Alléno ouvre Pavyllon London, son premier restaurant au Royaume-Uni, situé au Four Seasons Hotel London at Park Lane. Le restaurant se distingue par son style moderne et interactif, offrant une expérience culinaire raffinée centrée sur des comptoir. 6 mois plus tard, Pavyllon London reçoit sa première étoile Michelin.

Pour découvrir l’univers de Yannick Alléno :
PAVYLLON Jardin des Abords du Petit Palais 8 avenue Dutuit 75008 PARIS
https://www.yannick-alleno.com/fr


ALAIN DUCASSE

Né le 13 septembre 1956 à Orthez, dans le sud-ouest de la France, Alain Ducasse a grandi dans une ferme, où il a été initié dès son jeune âge aux plaisirs de la cuisine et aux produits frais du terroir. Cette enfance rurale a fortement influencé sa philosophie culinaire, axée sur la simplicité, la qualité et le respect des ingrédients. Ducasse commence son apprentissage culinaire à l’âge de 16 ans et se forme auprès de chefs renommés comme Michel Guérard et Roger Vergé. Son talent et sa passion pour la cuisine ne passent pas inaperçus, et rapidement, il gravit les échelons de l’industrie culinaire.

Le premier grand tournant dans la carrière de Ducasse arrive en 1984, lorsqu’il devient chef du restaurant Le Louis XV à l’Hôtel de Paris à Monte-Carlo. En seulement trois ans, il obtient trois étoiles Michelin, faisant de lui le plus jeune chef à recevoir cette distinction. Cette reconnaissance marque le début de son ascension fulgurante dans le monde de la haute cuisine. En 1996, il ouvre Alain Ducasse au Plaza Athénée à Paris, qui devient rapidement une référence mondiale et obtient trois étoiles Michelin. Le restaurant est connu pour sa décoration élégante et ses plats emblématiques comme le « Cookpot de légumes » et les « Gamberoni de San Remo ». En 2007, Ducasse prend les rênes du restaurant Jules Verne à la Tour Eiffel, offrant une expérience culinaire exceptionnelle avec une vue imprenable sur Paris. Le restaurant obtient une étoile Michelin, ajoutant encore à la collection de distinctions du chef.
Alain Ducasse ne s’est pas contenté de briller en France. Son influence s’étend à l’international avec des établissements prestigieux dans le monde entier. En 2000, il ouvre Alain Ducasse at The Dorchester à Londres, qui reçoit trois étoiles Michelin. Le restaurant est renommé pour ses plats raffinés et son service impeccable. En 2005, il inaugure le restaurant Benoit à New York, une brasserie française classique qui reçoit rapidement une étoile Michelin. En 2008, il ouvre également Mix in Las Vegas, qui reçoit une étoile Michelin grâce à sa cuisine innovante et son ambiance sophistiquée.

Alain Ducasse a également investi dans des projets diversifiés pour diffuser sa vision de la cuisine. En 2013, il ouvre la Manufacture de Chocolat Alain Ducasse à Paris, une boutique dédiée au chocolat artisanal. La même année, il lance la Manufacture de Café Alain Ducasse, offrant des cafés de qualité exceptionnelle torréfiés à Paris. Ducasse Education, fondée en 2015, est un réseau international d’écoles de cuisine destinées à former les chefs de demain. Avec des campus en France et à l’étranger, l’école propose des formations allant des arts culinaires à la gestion hôtelière. En 2018, Ducasse ouvre le restaurant naturaliste « Spoon 2 » à Paris, mettant en avant une cuisine plus légère et respectueuse de l’environnement. Ce concept reflète son engagement envers la durabilité et l’écoresponsabilité.

Ce qui distingue Alain Ducasse, c’est sa capacité à marier tradition et innovation. Il met un point d’honneur à respecter les ingrédients et à sublimer les saveurs naturelles des produits. Sa cuisine se caractérise par une simplicité élégante, où chaque plat est une célébration de la nature et du terroir. Ducasse est également un fervent défenseur de la durabilité et de l’écoresponsabilité dans la cuisine. Il privilégie les circuits courts, les produits de saison et la réduction du gaspillage alimentaire. Cette approche éthique et responsable influence de nombreux chefs à travers le monde.

Alain Ducasse n’est pas seulement un chef exceptionnel, il est aussi un entrepreneur avisé. Il a fondé le Groupe Alain Ducasse, qui comprend une multitude de restaurants, d’écoles de cuisine et d’hôtels de luxe à travers le monde. Son influence s’étend également à l’édition culinaire, avec plusieurs livres de recettes à son actif, partageant son savoir-faire et sa passion pour la cuisine avec un public global. En 2015, il a lancé Ducasse Education, un réseau international d’écoles de cuisine destinées à former les chefs de demain. Parallèlement, il a développé des concepts de restauration plus accessibles, comme les restaurants bistrots et les cafés, afin de démocratiser la gastronomie et de la rendre plus accessible au grand public.

À 67 ans, Alain Ducasse continue d’influencer et d’inspirer le monde culinaire. Son héritage est celui d’un innovateur infatigable, d’un défenseur de la qualité et d’un ambassadeur de la cuisine française. Il a non seulement redéfini les standards de la haute cuisine, mais il a aussi ouvert la voie à une nouvelle génération de chefs, prêts à porter haut les valeurs de la gastronomie durable et responsable.

Pour découvrir l’univers d’Alain Ducasse :
Restaurant Le Meurice Alain Ducasse 228 Rue de Rivoli 75001 PARIS
https://www.ducasse-paris.com/fr/les-adresses


GUY SAVOY

Guy Savoy est né à Nevers, en Bourgogne, le 24 juillet 1953. A la tête du restaurant éponyme à La Monnaie de Paris, le cuisinier peut se targuer d’afficher trois étoiles Michelin au compteur ainsi que 5 titres de meilleur restaurant du monde.

Adolescent, Guy Savoy devient apprenti chez le maître chocolatier de son village, Louis Marchand. En 1976, âgé de 23 ans, il intègre l’établissement des Frères Troisgros à Roanne, où officient Jean et Pierre Troisgros. Il y fait ses débuts avec un chef qui restera un ami, Bernard Loiseau. En 1977, il succède à ce dernier derrière les fourneaux du restaurant La Barrière de Clichy. Un an plus tard, il ouvre un restaurant à son nom : son rêve devient réalité.

En 1978, il est décoré de sa première étoile au Guide Michelin. En 1987, il transfère ses casseroles dans le 17ème arrondissement de la capitale, au 18 de la rue Troyon, près de place de l’Etoile. C’est un signe : il reçoit sa seconde étoile la même année, suivie d’une troisième en 2002.

N’hésitant jamais à sortir de sa zone de confort, il se lance par la suite dans une foule de projets : à Paris, il ouvre une rôtisserie, L’Atelier de Maître Albert, dans le 5e arrondissement, Les Bouquinistes dans le 6e, et Le Chiberta dans le 8e. Entre 1988 et 1995, il lance un concept de bistrots de chefs. Il s’exporte également aux Etats-Unis, à Las Vegas, au sein du prestigieux Caesars Palace et ouvre ensuite deux tables, à Doha et à Singapour.

La carrière du bourguignon est récompensée par de nombreuses distinctions, dont la Légion d’honneur en 2000 et ses recueils de recettes font un tabac. En 2015, après avoir passé près de 28 ans dans le 18e arrondissement de la capitale, Guy Savoy déménage son restaurant homonyme dans les Salons de la Monnaie de Paris, quai Conti.

Pour découvrir l’univers de Guy Savoy :
Restaurant Guy Savoy Monnaie de Paris 11 Quai de Conti 75006 PARIS
https://www.guysavoy.com
L’Atelier Maître Albert 1 rue Maître Albert 75005 Paris
https://www.ateliermaitrealbert.com/


MARC VEYRAT

Né en 1950 à Annecy, Marc Veyrat a grandi dans les paysages pittoresques de la Haute-Savoie, une région qui a profondément influencé sa cuisine. Très jeune, il découvre la richesse des produits locaux et développe une passion pour la cuisine traditionnelle de sa région. Cette passion le mène à suivre une formation rigoureuse dans diverses institutions culinaires, où il affine ses compétences et développe son propre style.

La carrière de Veyrat prend son envol lorsqu’il ouvre son premier restaurant, « La Maison de Marc Veyrat », en 1985 à Veyrier-du-Lac. Rapidement, son talent exceptionnel attire l’attention et lui vaut ses premières étoiles Michelin. Sa cuisine, souvent décrite comme « naturelle » et « terroir », se distingue par l’utilisation inventive d’herbes sauvages, de fleurs comestibles et d’ingrédients locaux de haute qualité.
Veyrat ouvre ensuite « La Ferme de mon Père » à Megève, un autre établissement qui reçoit rapidement trois étoiles Michelin. Son succès continue avec « La Maison des Bois », située à Manigod, son village natal. Ce restaurant, niché en pleine montagne, est une véritable ode à la nature et à la gastronomie durable.

Ce qui distingue véritablement Marc Veyrat, c’est sa philosophie culinaire unique. Pour lui, la cuisine n’est pas seulement une question de technique, mais de connexion profonde avec la nature. Il considère chaque plat comme une œuvre d’art, où chaque élément a sa place et son rôle. Veyrat a souvent déclaré que son objectif est de créer une harmonie parfaite entre les saveurs, les textures et les arômes, transformant chaque repas en un voyage sensoriel.
Veyrat a obtenu un total de neuf étoiles Michelin au cours de sa carrière, réparties entre ses différents établissements. « La Maison de Marc Veyrat » et « La Ferme de mon Père » ont chacun reçu trois étoiles, tandis que « La Maison des Bois » a également été récompensée par trois étoiles.
En 2001, Veyrat est élu Chef de l’Année par le guide Gault & Millau, et son restaurant « La Ferme de mon Père » obtient la note parfaite de 20/20.
Pour sa contribution exceptionnelle à la gastronomie française, Veyrat a été fait Chevalier de l’Ordre national du Mérite en 2003 et Chevalier de la Légion d’Honneur en 2007.

En 2015, après des décennies de succès et d’innovations, Veyrat décide de se retirer de la scène gastronomique. Cependant, son influence perdure à travers les nombreux chefs qu’il a formés et les établissements qu’il a inspirés. Aujourd’hui, il continue de partager sa passion pour la cuisine et son amour de la nature à travers des conférences et des ateliers, transmettant ainsi son savoir et sa philosophie aux générations futures.

Pour découvrir l’univers de Marc Veyrat :
Rural by Marc Veyrat 2 Pl de la Pte Maillot 75017 Paris
https://rural-paris.com/


ALAIN PASSARD

Né le 4 août 1956 à La Guerche-de-Bretagne, en Ille-et-Vilaine, il est surtout connu pour son restaurant parisien, L’Arpège, qui a obtenu et conservé trois étoiles Michelin depuis 1996. Dès son plus jeune âge, Alain Passard s’est passionné pour la cuisine. Formé par des chefs renommés comme Michel Kéréver et Gaston Boyer, il a rapidement gravi les échelons de la gastronomie française. Après avoir travaillé dans plusieurs établissements prestigieux, il a ouvert L’Arpège en 1986. Initialement centré sur la cuisine de viandes rôties, le restaurant a connu une transformation radicale en 2001, lorsque Passard a décidé de se consacrer presque exclusivement aux légumes.

Le tournant végétal d’Alain Passard n’était pas seulement une décision culinaire, mais une véritable déclaration d’amour pour la nature et ses produits. Cette transition a été marquée par l’ouverture de ses propres jardins biologiques, où il cultive une variété de légumes et d’herbes utilisés dans ses plats. Il en possède trois : un en Normandie, un dans la Sarthe, et un dans la baie du Mont Saint-Michel. Ces jardins permettent à Passard de contrôler la qualité de ses ingrédients, de la graine à l’assiette, garantissant une fraîcheur inégalée.

La cuisine d’Alain Passard est souvent décrite comme poétique et artistique. Il traite chaque légume avec un respect et une attention quasi religieuse, en utilisant des techniques de cuisson innovantes pour en révéler toutes les saveurs. Sa célèbre « bouillabaisse de légumes » et ses « ravioles potagères » sont des exemples parfaits de sa capacité à sublimer des ingrédients simples en des chefs-d’œuvre culinaires. Passard est également un adepte de la cuisine intuitive, où il se laisse guider par ses sens plutôt que par des recettes rigides. Cette approche lui permet de créer des plats qui sont non seulement délicieux, mais aussi profondément ancrés dans la saisonnalité et la nature.

Pour découvrir l’univers d’Alain Passard :
L’arpège 84 Rue de Varenne 75007 Paris
https://www.alain-passard.com/


ERIC FRECHON

En 1963, Eric Frechon naît à Corbie, en Picardie. Dès son plus jeune âge, il développe une passion pour la cuisine, influencé par les traditions culinaires de sa région natale. Après avoir terminé ses études à l’École Hôtelière de Rouen, Eric Frechon fait ses débuts dans plusieurs grandes maisons parisiennes. Il travaille sous les ordres de chefs renommés, perfectionnant ses compétences et développant son propre style.

En 1988, il devient chef de cuisine au restaurant La Verrière à l’hôtel La Grande Cascade. Sa créativité et son talent commencent à se faire remarquer dans le milieu gastronomique.

En 1993, il prend les commandes du restaurant Le Bristol Paris, où il ne tarde pas à imposer son style culinaire unique. Son travail acharné et sa créativité lui permettent de se démarquer rapidement. Il décroche la même année le titre de Meilleur Ouvrier de France.

En 2001, le guide Michelin attribue à Eric Frechon sa première étoile pour son travail au restaurant Le Bristol. Cette reconnaissance marque un tournant dans sa carrière, le propulsant sur le devant de la scène gastronomique française. En 2008, Le Bristol, sous la direction de Frechon, obtient une troisième étoile au guide Michelin, confirmant ainsi sa place parmi les plus grands chefs du monde. Cette distinction est le reflet de son engagement envers l’excellence et son dévouement à l’art culinaire.
Eric Frechon ouvre son propre restaurant, le Lazare, situé à la gare Saint-Lazare à Paris en 2013. Ce lieu incarne sa vision d’une cuisine accessible et raffinée, où chaque plat est une célébration de la tradition et de l’innovation. En 2015 il inaugure le restaurant Le Mini Palais, situé dans le cadre somptueux du Grand Palais à Paris.

Il est également nommé Chevalier de la Légion d’Honneur pour ses contributions exceptionnelles à l’art culinaire en 2019.

Aujourd’hui Eric Frechon continue de diriger avec succès ses restaurants et de former la nouvelle génération de chefs. Son héritage est ancré dans une philosophie de respect des ingrédients, d’innovation culinaire et de transmission de son savoir-faire.

Pour découvrir l’univers d’Eric Frechon :
L’Epicure 112 Rue du Faubourg Saint-Honoré 75008 Paris
https://www.oetkercollection.com/fr/hotels/le-bristol-paris/restaurants-et-bar/epicure/


CHRISTIAN LE SQUER

Né en 1962 à Plouhinec, en Bretagne, Christian Le Squer a grandi dans un environnement où la mer et la cuisine étaient omniprésentes. Sa passion pour la cuisine s’est manifestée très tôt, inspirée par les saveurs et les produits de sa région natale. Après des études à l’école hôtelière de Vannes, il a débuté sa carrière au Ritz Paris, où il a rapidement gravi les échelons grâce à son talent et à sa détermination.

Christian Le Squer a travaillé dans plusieurs établissements prestigieux avant de devenir chef exécutif au restaurant Ledoyen à Paris en 1999. Sous sa direction, Ledoyen a reçu trois étoiles au guide Michelin, une distinction convoitée qui témoigne de l’excellence et de la créativité de sa cuisine. En 2014, il a rejoint le restaurant Le Cinq de l’Hôtel George V à Paris, où il a réussi l’exploit de maintenir la prestigieuse distinction de trois étoiles Michelin.

La cuisine de Christian Le Squer est un mariage harmonieux entre tradition et modernité. Il décrit son style comme « classique contemporain », où il réinvente des plats traditionnels avec une touche moderne et une présentation raffinée. Sa maîtrise technique et son souci du détail se manifestent dans chaque plat, où les saveurs sont parfaitement équilibrées et les ingrédients sont de la plus haute qualité. Parmi les créations emblématiques de Christian Le Squer, on trouve des plats qui sont devenus des incontournables pour les amateurs de haute gastronomie. Le « Lait Ribot Iodé » est une délicieuse évocation de ses racines bretonnes, combinant des saveurs marines avec la douceur du lait fermenté. Son « Homard à la parisienne », une réinterprétation élégante d’un classique, est un autre exemple de son talent à marier tradition et innovation.

Pour découvrir l’univers de Christian Le Squer :
Le Cinq 31 Av. George V 75008 Paris
https://www.fourseasons.com/fr/paris/dining/restaurants/le_cinq/


GILLES GOUJON

Né le 9 décembre 1961 à Bourges, Gilles Goujon a su très tôt qu’il voulait faire carrière dans la cuisine. Son parcours commence dans les années 80, où il travaille sous la direction de chefs renommés tels que Roger Vergé et Gérard Clor. C’est au contact de ces maîtres qu’il développe son sens aigu des saveurs et sa rigueur en cuisine. En 1992, il décide de franchir un cap en reprenant l’Auberge du Vieux Puits à Fontjoncouse, un petit village de l’Aude. Ce choix audacieux marquera le début d’une aventure culinaire exceptionnelle. Sous la direction de Gilles Goujon, l’Auberge du Vieux Puits a rapidement gagné en réputation.

En 1997, le restaurant obtient sa première étoile Michelin, suivie d’une deuxième en 2001. En 2010, la consécration ultime arrive avec la troisième étoile, consacrant l’Auberge du Vieux Puits parmi les meilleurs restaurants du monde. Situé dans un cadre idyllique, l’établissement offre une expérience gastronomique unique, où chaque plat est une œuvre d’art.

La cuisine de Gilles Goujon est un hommage aux produits du terroir. Son approche est simple : sublimer les ingrédients locaux tout en respectant leur authenticité. Il est connu pour sa créativité sans limites, qui se traduit par des plats aussi surprenants que savoureux. Parmi ses créations emblématiques, on trouve la « Poularde de Bresse en vessie », un plat spectaculaire à la fois visuellement et gustativement, et l’ « Œuf poule Carrus, pourri de truffes », une véritable symphonie de saveurs. Ce qui distingue Gilles Goujon, c’est sa capacité à marier tradition et innovation. Il n’hésite pas à expérimenter avec de nouvelles techniques culinaires tout en restant fidèle aux recettes classiques. Cette dualité se retrouve dans chacun de ses plats, où l’on perçoit à la fois le respect des traditions culinaires françaises et une touche contemporaine qui surprend et enchante.

La réputation de Gilles Goujon dépasse largement les frontières françaises. Son talent et sa passion pour la cuisine lui ont valu de nombreuses distinctions internationales. Outre les étoiles Michelin, il a été élu « Chef de l’année » par le guide Gault et Millau en 2015. Son restaurant figure régulièrement dans les classements des meilleurs établissements gastronomiques au monde, attirant des gourmets de tous horizons.

Pour découvrir l’univers de Gilles Goujon :
L’auberge du Vieux Puit 5 Av. Saint-Victor 11360 Fontjoncouse
https://www.aubergeduvieuxpuits.fr/fr/


JEAN-FRANCOIS PIEGE

Né le 25 septembre 1970 à Valence, Jean-François Piège a commencé son parcours culinaire très jeune. Son amour pour la cuisine s’est manifesté dès son enfance, influencé par les saveurs et les traditions culinaires de la Drôme. Après une formation à l’école hôtelière de Tain-l’Hermitage, il a eu l’opportunité de travailler avec certains des plus grands noms de la gastronomie française. Parmi eux, on compte Bruno Cirino à l’Hôtel de Crillon, Christian Constant, et bien sûr, Alain Ducasse, avec qui il a perfectionné son art. Son passage chez Ducasse a été particulièrement marquant. Jean-François Piège a travaillé au Louis XV à Monaco, puis au Plaza Athénée à Paris, où il a contribué à l’obtention de trois étoiles au Guide Michelin. En 2004, il a pris les rênes des cuisines du Crillon, où il a de nouveau décroché deux étoiles Michelin.

En 2009, Piège a décidé de se lancer dans une nouvelle aventure en ouvrant son propre restaurant, « Thoumieux », à Paris. Sa vision novatrice et son approche personnelle de la cuisine ont rapidement attiré l’attention, et le restaurant a reçu des critiques élogieuses. Son restaurant gastronomique « Le Grand Restaurant » a également obtenu deux étoiles Michelin peu après son ouverture.

Jean-François Piège est reconnu pour son style culinaire unique qui marie tradition et innovation. Il puise son inspiration dans les recettes classiques françaises qu’il revisite avec une touche contemporaine. Sa cuisine est souvent décrite comme généreuse, raffinée et profondément ancrée dans les terroirs français. Son approche de la gastronomie est guidée par une philosophie de respect des produits et des producteurs. Il privilégie les ingrédients de saison et s’efforce de mettre en valeur le meilleur de chaque produit. Sa créativité et son savoir-faire lui permettent de sublimer des plats simples en véritables œuvres d’art culinaire.

Le talent et l’engagement de Jean-François Piège ont été largement reconnus par ses pairs et les critiques gastronomiques. En plus de ses étoiles Michelin, il a reçu de nombreux prix et distinctions tout au long de sa carrière. Il a également été juré dans l’émission populaire « Top Chef », où il a partagé son expertise et inspiré de nombreux jeunes chefs en herbe.

Pour découvrir l’univers de Jean-François Piège :
Le Grand Restaurant 7 Rue d’Aguesseau 75008 Paris
Bistrot A l’Epic d’Or, 25 rue Jean Jacques Rousseau 75001 Paris
La Poule au Pot, 9 rue Vauvilliers 75001 Paris 
Clover Saint Germain (pâtes fraiches) 5 rue Perronet, 75007 Paris
Clover Grill, 6 rue Bailleul, 75001 Paris
Mimosa (méditérranéen) Hotel de la Marine 2 rue Royale 75008 Paris
https://xn--jeanfranoispiege-jpb.com/le-grand-restaurant


FREDERIC ANTON

Né le 15 octobre 1964 à Nancy, en Lorraine, c’est à l’âge de 17 ans qu’il décide de se lancer dans le monde de la cuisine. Après avoir suivi une formation en hôtellerie et restauration, il débute son parcours professionnel auprès de chefs renommés tels que Gérard Veissière et Robert Bardot. Cependant, c’est sa rencontre avec Joël Robuchon, un autre grand nom de la gastronomie mondiale, qui va marquer un tournant décisif dans sa carrière. En intégrant l’équipe de Robuchon, Anton perfectionne son art culinaire, apprenant les techniques et les subtilités qui font la renommée de la cuisine française. Sous la tutelle de ce maître, il développe un style unique, alliant rigueur, créativité et perfection.

En 1997, Frédéric Anton prend les commandes des cuisines du Pré Catelan, un restaurant situé dans le Bois de Boulogne à Paris. Sous sa direction, le restaurant obtient sa première étoile Michelin en 1999, suivie d’une deuxième en 2000, puis d’une troisième en 2007. Cette consécration confirme son talent et sa place parmi les plus grands chefs du monde. La cuisine de Frédéric Anton se caractérise par une harmonie parfaite entre tradition et innovation. Il sait magnifier les produits du terroir français, en y ajoutant une touche contemporaine et parfois surprenante. Ses plats sont à la fois élégants, raffinés et empreints d’une grande technicité. Parmi ses créations emblématiques, on peut citer le homard en transparence de céleri, les gnocchis de pommes de terre et le soufflé chaud au Grand Marnier.

Au-delà de son travail au Pré Catelan, Frédéric Anton est également connu pour ses participations à des émissions télévisées. Il a été membre du jury de l’émission « MasterChef » en France, où il a partagé son expertise et son amour pour la cuisine avec des amateurs passionnés.

Anton est enfin un auteur accompli. Ses livres de cuisine, tels que « Les Recettes de Frédéric Anton » et « Anton, le Pré Catelan », sont des ouvrages de référence pour les amateurs de gastronomie et les chefs en herbe.

Pour découvrir l’univers de Frédéric Anton :
Le Pré Catelan Bois de Boulogne 75016 Paris
https://restaurant.leprecatelan.com


CYRIL LIGNAC

Né le 5 novembre 1977 à Rodez, Cyril Lignac découvre sa passion pour la cuisine dès son plus jeune âge. Après des études au lycée hôtelier de Villefranche-de-Rouergue, il part parfaire son apprentissage à Paris. Il se forme dans des maisons prestigieuses, travaillant aux côtés de grands chefs comme Alain Passard à l’Arpège, Pierre Hermé, et Alain Ducasse au Plaza Athénée. 
C’est en 2005 que Cyril Lignac se fait connaître du grand public grâce à l’émission « Oui Chef ! » sur M6. Le concept : reprendre un restaurant en difficulté et former une équipe de jeunes apprentis. L’émission est un succès et lance la carrière médiatique de Cyril Lignac. La même année, il ouvre son premier restaurant, Le Quinzième, à Paris. Ce restaurant gastronomique reçoit rapidement une étoile Michelin en 2012, consolidant la réputation du chef.
Par la suite, il inaugure plusieurs autres établissements :
Le Chardenoux (2008) : Une brasserie parisienne traditionnelle située dans le 11ème arrondissement.
Aux Prés (2011) : Anciennement Le Chardenoux des Prés, cette brasserie se situe dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés.
Le Bar des Prés (2016) : Un bar à cocktails et tapas inspiré par la cuisine asiatique, également situé à Saint-Germain-des-Prés.
La Pâtisserie Cyril Lignac (2010) : Une chaîne de pâtisseries renommées qui propose des créations raffinées.

En parallèle de ses activités culinaires, Cyril Lignac multiplie les apparitions à la télévision. Il participe à des émissions populaires telles que « Top Chef » où il occupe le rôle de juré depuis 2010, et « Le Meilleur Pâtissier » depuis 2012.

Il est également un auteur prolifique. Il a publié de nombreux livres de recettes qui se sont vendus à des milliers d’exemplaires, permettant à un large public de reproduire ses créations chez eux.

Au fil des années, Cyril Lignac a accumulé de nombreuses distinctions. En plus de l’étoile Michelin pour son restaurant Le Quinzième, il a reçu plusieurs prix pour ses livres de cuisine et a été élu Chef de l’année par ses pairs en 2012.

Récemment, Cyril Lignac a continué à diversifier son offre culinaire avec l’ouverture de Ischia en 2021, un restaurant italien à Paris, inspiré de ses voyages en Italie.

Cyril Lignac ne cesse de se réinventer et d’explorer de nouvelles avenues culinaires, tout en gardant une proximité avec son public à travers ses émissions de télévision et ses ouvrages. Son parcours est un exemple inspirant de réussite et de passion pour la gastronomie.

Pour découvrir l’univers de Cyril Lignac :
Le Bar des prés, 25 rue du Dragon 75006 Paris
https://www.bardespres.com/fr/paris/
Restaurant Aux Prés 27 Rue du Dragon 75006 Paris
https://restaurantauxpres.com/
Le Bar Cyril Lignac 34 rue du Dragon 75006 Paris
https://lebarcyrillignac.com/
Restaurant Dragon 29 rue du Dragon 75006 Paris
https://restaurantdragon.com/
Restaurant Ischia (italien) 14 rue Cauchy, 75015 Paris
https://restaurantischia.com/
Restaurant Le chardenoux, 1 rue Jules Vallès 75011 Paris
https://restaurantlechardenoux.com/


STEPHANIE LEQUELLEC

Après sa victoire dans le concours Top Chef en 2011, Stéphanie Le Quellec a d’abord décroché les étoiles Michelin au Prince de Galles avant d’ouvrir son propre restaurant, La Scène, à Paris.

Pour Stéphanie Le Quellec, la cuisine est une évidence. Petite, elle préfère préparer des crêpes et des sablés avec sa grand-mère plutôt que jouer avec des poupées ou de la pâte à modeler. Sa famille lui transmet le goût pour les plaisirs de la table, le fait maison, le partage, et l’amour des bons produits.

En marge de sa formation, elle multiplie les stages dans des maisons traditionnelles du sud de la France. Une fois le BEP, le baccalauréat et le BTS hôtellerie-restauration en poche, elle débute en 2001 sa carrière derrière les fourneaux du célèbre restaurant Le Cinq, à Paris. Elle apprend aux côtés du chef cuisinier Philippe Legendre, meilleur ouvrier de France, et rencontre son futur mari David Le Quellec au cours de ces premières années de travail. En 2006, elle rejoint Terre Blanche, le Four Seasons Resort dans le Var, auprès de Philippe Jourdin, également Meilleur Ouvrier de France.

En parallèle de son activité de sous-cheffe, elle participe à des concours de cuisine, comme les Etoiles de Mougins. Un soir, son beau-père la met au défi de s’inscrire à la saison 2 de Top Chef, contre une caisse de champagne. Elle pense ne pas être retenue, mais reçoit un coup de téléphone de la production deux semaines plus tard. Le chef Philippe Jourdin lui conseille de tenter l’aventure. Au fil des épreuves, elle impressionne le jury composé de Jean-François Piège, Thierry Marx, Ghislaine Arabian, Cyril Lignac et Christian Constant, et finit par gagner le concours.

La renommée de l’émission lui donne le coup de pouce voulu, et Stéphanie Le Quellec est nommée cheffe du restaurant de l’hôtel parisien le Prince de Galles, La Scène, en 2013. Cet établissement, rénové en 2016 et décoré de deux étoiles, propose un concept original : les plats sont réalisés face aux clients.

Pour découvrir l’univers de Stéphanie Le Quellec :
La Scène 32 Avenue Matignon 75008 PARIS
https://www.la-scene.paris/


PHILIPPE ETCHEBEST

Philippe Etchebest, est né le 2 décembre 1966 à Soissons. Son parcours, jalonné de succès culinaires et de popularité médiatique, illustre une carrière exceptionnelle dans le monde de la cuisine. Après avoir passé son enfance à Bordeaux, Philippe Etchebest s’engage rapidement dans le monde de la cuisine. Il commence son apprentissage à l’école hôtelière de Talence, puis il fait ses armes dans divers restaurants prestigieux, perfectionnant son art auprès de grands chefs. Sa détermination et son talent le propulsent rapidement vers les sommets de la gastronomie.

Philippe Etchebest obtient sa première étoile Michelin en 2000 alors qu’il est chef de cuisine au Château des Reynats à Chancelade. En 2001, il reprend les commandes de l’Hostellerie de Plaisance à Saint-Émilion. Sous sa direction, l’établissement se distingue rapidement et reçoit une deuxième étoile Michelin en 2008. La reconnaissance de ses pairs et des critiques culinaires fait de lui une figure respectée dans le domaine de la haute cuisine. En 2013, Philippe Etchebest ouvre son propre établissement, « Le Quatrième Mur », à Bordeaux. Situé au cœur de l’Opéra National de Bordeaux, le restaurant rencontre un succès immédiat et confirme le talent du chef. Il se distingue par une cuisine inventive, mêlant tradition et modernité, mettant en avant les produits du terroir avec une touche personnelle. En 2018, il lance également « Maison Nouvelle », une expérience culinaire unique où il offre des cours de cuisine et des dîners privés, permettant aux passionnés de gastronomie de découvrir son univers.

En parallèle de ses activités en cuisine, Philippe Etchebest devient une personnalité télévisuelle incontournable. En 2010, il rejoint l’émission « Cauchemar en cuisine » sur M6, où il met son expertise au service de restaurateurs en difficulté. Son charisme et sa rigueur font de lui une figure emblématique du programme, et il gagne rapidement en popularité auprès du grand public. Il enchaîne ensuite avec « Objectif Top Chef », une émission où il repère et forme de jeunes talents de la cuisine, renforçant encore sa notoriété et son influence dans le milieu culinaire.

Philippe Etchebest est également connu pour son engagement en faveur de la formation et de la transmission des savoirs culinaires. Il soutient de nombreuses initiatives pour encourager les jeunes à s’engager dans les métiers de la restauration.

Son parcours exemplaire et sa contribution à la gastronomie française lui valent de nombreuses distinctions, dont le titre de Meilleur Ouvrier de France en 2000, une reconnaissance ultime de son talent et de son dévouement.

Philippe Etchebest incarne l’excellence culinaire française. De ses débuts prometteurs à son rôle de mentor et de médiateur dans le monde de la cuisine, il a su marquer de son empreinte le paysage gastronomique et médiatique. Son parcours est une source d’inspiration pour tous ceux qui aspirent à la réussite par le travail acharné et la passion.

Pour découvrir l’univers de Philippe Etchebest :
Maison Nouvelle – 11 Rue Rode 33000 Bordeaux
https://maison-nouvelle.fr/


HELENE DARROZE

Hélène Darroze a grandi dans les effluves des cuisines de son arrière-grand-père et de son père, tous deux restaurateurs. Cependant, son chemin vers la cuisine ne fut pas immédiat. Diplômée d’une école de commerce, elle débute sa carrière dans le marketing avant de se laisser rattraper par sa passion innée pour la gastronomie. Cette transition vers le monde culinaire la conduit à travailler sous la tutelle d’Alain Ducasse au Louis XV à Monaco, une expérience déterminante qui façonne son approche de la cuisine.

Ce qui distingue Hélène Darroze, c’est sa capacité à créer une cuisine qui raconte une histoire, celle de ses racines, de ses voyages, et de ses émotions. Sa philosophie culinaire repose sur l’authenticité et la simplicité, en mettant en valeur les produits du terroir. Chaque plat est une ode à la nature et à la saisonnalité, reflet de son profond respect pour les producteurs locaux et les ingrédients de qualité. Sa cuisine, bien que profondément ancrée dans la tradition française, est empreinte d’une touche de modernité et d’inventivité. Hélène Darroze n’hésite pas à explorer de nouvelles textures, saveurs et techniques, ce qui lui permet de renouveler constamment son art culinaire. Ses plats sont une véritable alchimie entre tradition et innovation, mêlant des saveurs audacieuses et des présentations artistiques.

Le talent d’Hélène Darroze n’est pas passé inaperçu dans le monde de la haute gastronomie. En 2001, elle ouvre son propre restaurant à Paris, rue d’Assas, qui lui vaut rapidement une reconnaissance internationale. Ses étoiles Michelin témoignent de son excellence culinaire : deux étoiles pour son restaurant parisien, et également deux étoiles pour son restaurant au Connaught à Londres. Son succès ne se limite pas à ses établissements étoilés. En 2015, elle est nommée meilleure femme chef du monde par le prestigieux classement The World’s 50 Best Restaurants, une distinction qui couronne sa carrière exceptionnelle et son impact sur la cuisine contemporaine.

Au-delà de ses talents culinaires, Hélène Darroze est également reconnue pour son engagement en faveur de l’éducation et de la transmission. Elle participe activement à des initiatives visant à former les jeunes chefs et à promouvoir une cuisine éthique et durable. Son rôle en tant que jurée dans l’émission « Top Chef » en France a également contribué à inspirer une nouvelle génération de cuisiniers passionnés.

Pour découvrir l’univers d’Hélène Darroze :
Marsan – 4 Rue d’Assas – 75006 Paris
https://www.marsanhelenedarroze.com


Après ces portraits de chefs français de renom, vous l’aurez compris, la gastronomie française mérite sa renommée internationale et a de beaux jours devant elle ! Il aurait été impossible de citer dans cet article l’ensemble des grands chefs français tant ils sont nombreux et talentueux !
Si vous êtes intéressés par cette thématique, n’hésitez pas à réaliser notre balade guidée gourmande sur le thème des Grands Chefs, réalisée dans le quartier de St Germain des prés.

A bientôt sur la Route des Gourmets !

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